N’étant ni le plus bas ni le plus élevé, le prix moyen pratiqué par Saint Laurent se situe juste au milieu. Il s’agit peut-être d’un choix stratégique de Kering afin de rendre la marque plus attractive pour les jeunes générations. Selon Bain & Company, les dépenses de la génération Z pourraient atteindre jusqu’à 40 % du marché mondial du luxe d’ici 2035.
Pour satisfaire les envies de résilience et de consommation de la génération Z et des millenials par le biais des articles de luxe, la stratégie de Saint Laurent consistant à positionner ses prix dans la fourchette intermédiaire peut s’avérer un choix judicieux.
La stratégie de Saint Laurent ne risque-t-elle pas de figer la marque dans cette position intermédiaire ?
Avec ou sans Yves, Saint Laurent a toujours été une maison de couture mythique, vénérée par de nombreux consommateurs. Les jeunes générations s’intéressent souvent à nouveau à la marque par le biais de ses nouveaux ambassadeurs, comme Rosé de Black Pink et l’immense groupe de fans de l’idole de la K-pop. Ou grâce à ses prix plus abordables que ceux de ses concurrents, comme Dior, Chanel ou Louis Vuitton.
En matière de stylisme et de créativité, l’avenir de Saint Laurent semble en tout cas radieux sous la direction d’Anthony Vaccarello. Une question se pose néanmoins : La marque a-t-elle vraiment choisi la meilleure stratégie en se positionnant dans la fourchette tarifaire intermédiaire, au risque de ne plus pouvoir en bouger ?